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The Long Price Quartet : A Shadow In Summer, de Daniel Abraham

dimanche 17 juin 2007

Pas de traduction française.

Je ne suis pas un grand amateur de cycles de fantasy. Il est déjà difficile de faire un très bon roman, alors je trouve qu'en écrire quatre, six, dix, sans baisser de niveau, et en ne cédant pas à la tentation du remplissage relève presque du miracle, et n'est que très rarement accomplit.

Pour autant, il y a quelques très bonnes séries en cours actuellement, et de nouveaux auteurs apparaissent régulièrement, dont certains semblent avoir beaucoup de potentiels pour le futur.

A Shadow in Summer, premier volume de The Long Price Quartet, est paru en 2006 dans l'ombre de sorties comme The Lies of Locke Lamora ou The Blade Itself. Ce livre de Daniel Abraham a pourtant des qualités évidentes, et mérite d'être plus connu.

C'est vrai, l'univers n'est pas très développé, que ce soit son histoire ou sa géographie : vous ne trouverez pas de descriptions de dizaines de pages sur la faune et la flore, pas plus que d'arbres généalogiques des différentes dynasties. Abraham préfère mettre l'accent sur les relations entre ses personnages, dans la tradition des intrigues de cour, et privilegie la description de la culture particulière de son univers, où, pour s'exprimer, les gestes comptent autant que les mots. Un interlocuteur peut parfois exprimer avec les même mots des nuances différentes suivant les postures de son corps (extrait) et si ce système peut paraître étrange au début, on s'y fait très rapidement.

L'autre originalité notable de ce livre est la façon dont Abraham a developpé sa propre magie. Pas de boules de feu, pas de super-pouvoirs, les magiciens de A Shadow in Summer sont des poètes. Choisis avec le plus grand soin, ces personnes sont capables de matérialiser des idées abstraites sous forme d'esprits humanoides doués de la parole et de sentiments. Le problème est de garder le contrôle de ces créatures, car ces incarnations ne désirent qu'une seule chose : revenir à leur état naturel, par tous les moyens.

Il y a longtemps que je n'ai pas lu un début de série de fantasy aussi étonnant. J'ai apprécié que la façon d'écrire de l'auteur s'adapte particulièrement bien à l'ambiance du récit, plutôt que de l'entraver. Les relations entres personnages (peu nombreux) sont particulièrement bien developpées, ce qui est logique puisque c'est le sujet principal de ce premier volume. L'univers est au second plan, mais n'en est pas moins agréable. Le livre est par ailleurs très court pour ce type de récit, ne comptant pas plus de 350 pages.

Mon seul reproche, et il est de taille, concerne le rebondissement final. Il est assez difficile de préciser sans dévoiler l'intrigue, mais il y a une grosse incohérence qui rends la fin assez décevante. Ceci dit, ce n'est pas préjudiciable pour la suite, et cette négligence est pardonnable dans un premier roman.

Une dernière chose, ce livre ne se termine pas sur une révélation ou en plein milieu d'un évènement important, comme cela arrive parfois, et peut facilement être lu comme un roman plutôt que comme le début d'une tetralogie.

Une chose est sûre, je lirai la suite.

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